samedi 25 août 2012

Les nuits torrides du liminbout...


Ce mercredi soir, Sylvie était partie à Nantes à une réunion de préparation pour le 28/08 à Saint Nazaire. J’ai fait des confitures ce soir-là. Enfin, pas vraiment des confitures ; plutôt un produit intermédiaire entre la confiture et la pâte de fruit, caramélisé à souhait. C’est bizarre, il n’y a que moi qui en mange. Bref, un soir où l’on se couche tard...
A minuit, 2 nouvelles habitantes de la ZAD toquent à la fenêtre : « il y a une vache blanche au milieu de la route ; on ne sait pas quoi faire et puis, on n’est pas trop à l’aise avec les vaches ». Donc, nous y allons à 4. La vache est toujours au milieu du carrefour à côté de la parcelle où est le troupeau. Ce n’est pas tout simple. La vache meugle, le troupeau répond et part en courant le long de la haie. La vache ne se laisse pas approcher à moins de 10 mètres et fuit par la route opposée.
Sauter dans la parcelle, longer le troupeau de mères et de veaux avec peut-être un taureau n’est pas des plus rassurant. Les filles, restées sur la route, demandent : «on fait quoi si la vache fonce vers nous ? ». J’ouvre non sans mal la barrière. Sylvie fait un détour en voiture de 3 km pour faire revenir la vache. Celle-ci revient un peu affolée avec les phares de la voiture et moi qui bloque pour qu’elle rentre dans la parcelle. Et, à 5 mètres de l’entrée, elle fait un grand bond et saute par-dessus ronces et barbelés pour retrouver le troupeau qui repart au complet en courant. Pourvu qu’il ne fasse pas de connerie (on préviendra la voisine demain matin) !
Ouf, on va pouvoir rentrer. Arrivées à leur voiture, les filles n’arrivent pas à démarrer, les phares étant restés  allumés pour éclairer. On fait quoi ? On pousse la voiture dans la descente, une fois, deux fois… Toujours rien ! « Ah, vous avez des câbles, c’est bon, on est sauvé ! ». Et bien non. En se connectant à la batterie de notre voiture, impossible de démarrer. On pousse de nouveau la voiture sur le bord du chemin. Je ramène chacun chez lui. Et, c’est à une heure du matin que je plonge dans mon lit.
Quelques secondes après, le réveil sonne. Ah, merde, il est déjà 6 heures…

Publié par Marcel, paysan à Notre Dame des Landes, pour illustrer la rubrique "vivre tranquille à Notre Dame des Landes"...

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